La Maison du Bon Café en Ethiopie, terre ancestrale du café
- 13/07/2020
- Cafés, Cafés
Il y a quelques semaines Charly Reynaud nous parlait du Cameroun, c’est aujourd’hui à la découverte de l’Ethiopie que notre éternel aventurier s’envole. Il nous a raconté son voyage passionnant !
L’Éthiopie, le pays du café
Pays le plus vert d’Afrique, l’Ethiopie est également le deuxième territoire le plus vaste du continent. Berceau de l’humanité, la légende raconte que les premiers caféiers y sont apparus. Nous vous en parlions dans notre article sur les origines du Café, le café proviendrait de cette zone géographique et notamment du Yémen, pays très proche de l’Ethiopie.
Malgré le niveau de vie extrêmement modeste des Ethiopiens, la culture y est très ancrée. Ici le café est cultivé et consommé depuis plus de 500 ans ! L’atmosphère y est exceptionnelle nous explique Charly :
On arrive dans le pays du café, ça sent le café partout, on torréfie partout.
L’Ethiopie reste l’un des pays où l’on trouve la meilleure qualité de café. La Maison Du Bon Café s’y est notamment rendue pour cette raison.
Le café y est une des premières ressources nationales et les cultures sont réservées à l’exportation.
Cultiver le café, plus qu’un commerce, une tradition
La variété des caféiers est spécifique à l’Ethiopie comme pour tous les cafés de terroir. La biodiversité y est parfaitement intacte et la culture des caféiers est faite de manière totalement artisanale.
Les plantations sont majoritairement installées dans la savane. Charly a parcouru en moyenne 15 kms à pied tous les jours pour rencontrer certains producteurs qui cultivent du café depuis 30 générations !
Ils ne disposent ni d’eau, ni de système mécanique. Vous l’aurez compris, la culture du café nécessite de l’énergie !
Il n’y a pas non plus de routes, le transport des grains se fait donc essentiellement à dos de mulet. “L’Ethiopie est un pays qui mérite que l’on parle de lui :
ils ont beaucoup à nous apprendre sur la manière dont on produit un café et sur les valeurs concernant leur travail
nous raconte Charly.
La culture du café est un travail très dur car les productions ne sont pas mécanisées. Les producteurs accomplissent un travail exceptionnel et cultivent un excellent café.
Un savoir-faire vieux de 500 ans
Le séchage
En Ethiopie, on vit au rythme du soleil, on se lève tôt et on se couche tôt
Une fois les cerises récoltées, il faut les faire sécher. Les lits de séchage sont installés en hauteur et permettent de maîtriser cette phase avant de retirer la parche* et de trouver le grain de café vert.
La torréfaction
En Ethiopie, ce sont les femmes qui s’occupent du café, de la torréfaction à la mouture.
La torréfaction est faite à l’oeil et au nez, sur de grandes plaques d’argile posées sur un feu de bois. Les femmes remuent les grains circulairement pour garantir la bonne “cuisson” du grain. Une fois le grain torréfié, il est retiré du feu et prêt à consommer.
La Mouture
Pour moudre le grain, les femmes utilisent de grands pilons (1m à 1m20 de hauteur), qu’elles abattent sur des cruches en bois au fond desquelles sont versés les grains torréfiés. La mouture est donc irrégulière. Le café est ensuite infusé dans des carafes qu’on appelle Ethiopiennes.
Le terroir Yrgacheffe
Le Yrgacheffe est une appellation qui délimite une zone géographique dans la région du Sidamo.
En dégustation, les cafés issus du terroir yrgacheffe reflètent des notes de fleurs blanches semblables au jasmin, ce qui en fait des cafés très parfumés. Le profil aromatique est intéressant en espresso et également en infusion. Ce café plutôt doux et féminin est peu corsé, appréciable tout au long de la journée, et particulièrement après le repas.
Un voyage marquant aux notes fruitées !
Ce pays extraordinaire a une vraie culture autour du café, bien plus ancienne que les occidentaux. Il existe beaucoup de façons de consommer le café, et chacune révèle ses propres atouts : en Ethiopie, ce sera l’infusion ! Le café est consommé dans des moments souvent chaleureux, rassemblant toute la famille.
Ce voyage aura été pour Charly une véritable prise de conscience :
C’est le premier café qui m’a fait réaliser qu’il existe un panel de goûts et de saveurs très diversifiés dans l’univers du café.
En tout cas nous, on ne se lasse pas de connaître de nouvelles cultures et comme on dit en Ethiopien : Galatoma (Merci !) pour cette belle découverte !
*La parche : chair qui entoure le grain de café